Proposition d'analyse :
Qui ? Analyse de régulation, elle correspond à l’étude sociologique du ou des milieux et organismes émetteurs (institutions médiatiques, leur organisation, leurs dirigeants, leurs journalistes…). On analyse, en particulier, la motivation qui les pousse à communiquer. Quelle est l’intention précise de cette communication ? Le but peut être défini par le contexte de la communication mais aussi par l’énoncé de l’objectif poursuivi. Centre National de Création Musicale (CIRM NICE) dans le cadre de sa mission de promotion et de mise en valeur des musiques dites contemporaines.
Pour le MANCA 2010, Festival International des Musiques d’Aujourd’hui qui, pour sa 31e édition, place l’humain au cœur du débat avec une thématique intitulée « La voix humaine ». Il veut ainsi démystifier le contemporain, en faisant, par la voie humaine, appel à tous les sens et toutes les émotions, via les nouvelles technologies et les dispositifs mutimedias. Un programme proposé à la curiosité humaine.
Une rencontre entre l’humain et les musiques nouvelles pour décloisonner les idées reçues au terme « contemporain » et briser les carcans.
« L’enjeu est de toucher au-delà de l’audience acquise. Il faut inciter un autre public potentiel à franchir le pas ! » (Hurst affichiste pour couleur tango)
Dit quoi ? Analyse de contenu (voir ce mot), elle se rapporte au contenu du message et à l’analyse de son contenu. De quoi s’agit-il interroge sur la nature de la communication. Quelles sont les caractéristiques du message. Comment décrire le sujet et l’angle du contenu abordé par l’émetteur ?Le message :
C’est une Communication culturelle :
Qui équilibre l’imagination pure et les contraintes publicitaires pour offrir un message décalé.
Par le visuel :
La Photographie comme vecteur :
Utilisation d’un medium, la photo qui, qui, par son fort ancrage dans la réalité jette un trouble. Elle permet ainsi de détourner le réel et capter le regard des passants.
Une « triple » sauvageonne capturée sur le vif par le photographe Martinez. Elle est couverte d’une épaisse couche de peinture noire qui renforce le caractère humain et vivant de la chair. Le fonds vert intensifie le contraste avec les silhouettes et renforce la présence physique, tactile et sensuelle des personnages, jouant ainsi sur les frontières du naturel et du culturel. Les poses sont inspirées des 3 singes de la sagesse, ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre... C’est un contre–pied car le festival de musique contemporaine MANCA propose exactement le contraire à ses auditeurs.
Par le texte :
• Une accroche : La voie humaine : utilisation d’une police coul. blanche présente mais légère… quand le contemporain rencontre l’humain…
• Des informations explicites sur l’événement (L’institution avec le choix d’une police forte et claire, les dates, les lieux, les partenaires, les contacts)
A qui ? Analyse du public, elle vise l’auditoire, c’est-à-dire les publics récepteurs ou ciblés par l’auteur du message. Cette étude introduit des variables permettant de spécifier ces publics, tels l’age, le sexe…
Comment les identifier ? Quelles sont leurs attentes, leurs valeurs, les conditions sociales et psychologiques de leur réceptitivité ? Que connaîssent-ils déjà du sujet ? La réponse à cette question permet de cerner les particularités des personnes qui sont concernées.Un public potentiel indifférent ou réfractaire (idées pré-conçues, peurs,…) aux créations musicales contemporaines.
Par quel canal ? Analyse des médias (voir ce mot), elle désigne l’ensemble des techniques utilisées pour diffuser l’information à un instant donné dans une société donnée. La réponse à cette question permet de cerner les particularités du moyen de diffusion des messages et, par extension, du contexte physique dans lequel l’interprétation se réalise. Au sens strict, le canal fait référence aux moyens techniques de diffusion.Affiches couleur placardées dans la rue
Avec quel effet ? Analyse des effets, elle veut mesurer et évaluer l’influence du message sur l’audience. Le message est émis avec un résultat escompté mais comment savoir si le but est atteint ? La réponse à cette question permet de cerner la réaction du destinataire au message qui lui est adressé. Cette réaction est un élément central sur lequel la relation entre tous les participants va se construire. Le destinateur s’en remet aux signes extérieurs qui témoignent de l’efficacité de la communication.
Cette création décalée et « pointue » ne laisse pas indifférent. L’affiche séduit, inquiète, interpelle. Elle s’attaque à un « public non acquis » dans l’espoir de provoquer chez eux : désir, étonnement, questionnement, envie, curiosité… « en instaurant une véritable complicité au 2ème degrés entre le « produit » et le consommateur ». Attirer le regard et éveiller un intérêt chez celui qui ne se sentait « à priori » pas concerné, en créant une rupture visuelle dans la multitude des messages placardés au sein même de l’espace urbain. Une sorte d ’ « îlot » visuel qui joue sur un message simple et drôle, intelligent et pertinent, afin de mettre la culture, en particulier la musique contemporaine à la portée de tous et inciter à franchir le seuil du festival.